PULSATIONS URBAINES
Porteur : F. Lucchini & B. Ellisalde
Dates : depuis 2008
Ce programme de recherche a permis la structuration d’un pôle de recherche sur l’analyse des temporalités de l’espace urbain à partir des données de la téléphonie mobile et des réseaux sociaux. Dans les cadres de réflexion sur les systèmes complexes, ce pôle interroge les nouvelles façons d’appréhender le fonctionnement de l’espace urbain à partir des données issues des objets connectés.
Ce pole de recherche mobilise actuellement des titulaires des universités de Rouen et du Havre et des doctorants. Il a également permis l’emploi de deux ingénieurs d’études en CDD (financement FEDER) et de deux stagiaires. Il s’inscrit dans le cadre des recherches sur les rythmes urbains, la ville éphémère et les « smart cities » développées par les responsables scientifiques au sein de l’axe 4 « Sociétés numériques » de l’UMR IDEES.
Réflexion initiale du programme
De 2008 à 2013, un programme de recherche initial interrogeant les apports des nouvelles données issues de la téléphonie mobile à la connaissance des espaces urbains investit l’étude d’une manifestation culturelle gratuite dans une ville. Ce programme intitulé « Pulsation urbaine, l’exemple de l’Armada 2008 des vieux gréements à Rouen » est soutenu par la région Haute Normandie au sein du Grand Réseau de Recherche Transport Logistique Technologie de l’Information et conduit dans une approche éthique de ces données (anonymat des usagers, CNIL). A l’aide des données temporelles fines et de données spatiales précises (500 antennes téléphoniques relais de l’agglomération rouennaise), une nouvelle approche urbaine est développée, rendant compte de la « pulsation de la ville » à travers le mouvement quotidien de groupes de personnes qui utilisent la téléphonie mobile et qui circulent dans l’espace urbain, en particulier lorsqu’une manifestation culturelle se déroule, comme c’est précisément le cas sur les quais de Seine, tous les 5 ans avec le rassemblement de vieux gréements lors de l’opération Armada. Le dispositif urbain des jours ordinaires (nœuds d’engorgement et flux de toutes sortes) étant connu, nos interrogations portent alors sur les déformations de la routine urbaine qu’introduisent des manifestations temporaires. La fête, ou tout autre phénomène évènementiel, modifie les multiples temporalités et spatialités de la ville, les mobilités des habitants et visiteurs, en les accentuant ou en les déformant ; elle fait vivre les espaces urbains hors de leur quotidienneté. Un protocole d’investigation des données de téléphonie mobile est validé (construction de profils-types d’utilisateurs, à la fois dans leurs usages de l’activité téléphonique et dans leurs usages de la ville ; élaboration d’indices de sur- ou sous-représentation). Des premières cartes animées sont réalisées par Sylviano Freiré-Diaz. Il s’agit de l’interfaçage avec les bases de données, puis de la réalisation d’un développement sous Java pour reconstruire les surfaces à partir des données géolocalisées. Cette démarche aboutit à des fichiers résultats en mode vectoriel pour l’animation de cartes successives, et non plus à des transformations à partir de fichiers Arcgis en fichiers images, ce qui apporte une amélioration de la qualité du produit fini. L’analyse de l’existant étant réalisé, débute ensuite le travail d’élaboration d’une plateforme de simulation des mouvements de population lors d’un grand événement.
URL : https://webtv.univ-rouen.fr/permalink/v1255f1511c99q9ej7a7/