Thèse de Mohamed FLITI
Date de soutenance : 5 octobre 2015 à l’Université du Havre Normandie.
Titre de la thèse : Rappeurs et institutions publiques au Havre face aux problématiques de l’intégration. Pour une approche interculturelle en médiation.
Directrice : Béatrice Galinon-Mélénec et Daniel Reguer.
Résumé de la thèse : Cette thèse étudie la manière dont les rappeurs engagés et les acteurs des institutions publiques se représentent mutuellement. Elle étudie les interactions entre les rappeurs, les acteurs institutionnels et les intermédiaires (médiateurs, éducateurs, animateurs etc.) Elle tente d’analyser et de comprendre les dysfonctionnements communicationnels et de savoir quels rôles peuvent jouer la médiation et la communication interculturelle dans un contexte de conflits. Nous avons choisi d’étudier la relation entre les rappeurs et les institutions publiques selon une démarche systémique, interculturelle et interactionniste, qui nous a conduits à privilégier certains concepts clés : l’interaction, la médiation, la construction d’identité, la communication interculturelle, l’intégration, l’institution, les stratégies identitaires, les représentations sociales, la trace, les industries culturelles et créatives, la démocratie et la démocratisation culturelle. D’un point de vue méthodologique, cette thèse s’appuie sur une démarche qualitative. L’enquête utilise des entretiens semi-directifs et des observations directes (Piretz, 2004) de rappeurs et d’institutionnels dans les quartiers populaires situés dans les zones périphériques du Havre, complétés par l’étude d’un corpus d’émissions radiophoniques et télévisuelles, de textes et de vidéo-clips des rappeurs. La comparaison avec les politiques publiques d’autres villes françaises est en outre utilisée comme stratégie de recherche pour éclairer la situation spécifique du territoire havrais. La thèse se compose de trois parties, chacune contenant deux chapitres.