Thèmes de recherche
Mon principal champ de recherches est celui de l’histoire du travail, des femmes et des hommes qui travaillent (y compris en ses aspects démographiques), des métiers, des pratiques et identités professionnelles. Il inclut l’histoire des politiques sociales (et plus largement des politiques publiques), le rapport des milieux populaires à la culture, le discours sur le travail et les classes populaires.
Pratiquant couramment le jeu d’échelles, j’ai été conduit à me livrer à des démarches prosopographiques relevant de l’histoire quantitative mais aussi à écrire des biographies de travailleurs (notamment celle d’un postier, syndicaliste et romancier). Tout en accordant la place prépondérante aux archives habituelles des historiens, j’estime nécessaire l’utilisation des méthodes des autres sciences sociales (notamment les diverses modalités de l’observation pratiquée par les ethnologues) mais aussi d’autres disciplines, ainsi que de continuels échanges entre chercheurs.
Sans vouloir devenir spécialiste d’un secteur, j’ai mené des recherches sur des groupes professionnels particuliers (les métallurgistes, les cheminots, les infirmières, les employés des pompes funèbres, les gardiens de la paix,…), ce qui m’a permis de me pencher en une démarche d’histoire sociale sur les institutions (l’hôpital, la police), les technologies (les chemins de fer) voire des questions relevant largement de l’anthropologie (la mort, la construction sociale d’une identité sexuée). Significative des dynamiques des groupes professionnels, l’histoire des mouvements sociaux est au centre de mes travaux, une approche sociale permettant communément la compréhension de phénomènes politiques.