Le laboratoire
Présentation
Identité et Différenciation de l’Espace, de l’Environnement et des Sociétés
UMR 6266 CNRS IDEES
Présentation
Associée au CNRS depuis 1984, l’UMR IDEES est née dans sa dénomination et son périmètre actuel en 1996, de la fusion de plusieurs équipes de recherche : MTG (Université de Rouen), LEDRA (Université de Rouen), CIRTAI (Université Le Havre), GEOSYSCOM (Université de Caen) et plus récemment dans le cadre du nouveau projet LETG Caen.
Elle regroupe des enseignant.e.s-chercheur.e.s, des chercheur.e.s, des ingénieur.e.s de recherche et/ou d’études et des doctorant.e.s. La vie d’une telle unité fait que le nombre de membres varie d’une année à l’autre mais elle regroupe environ 120 chercheur.e.s autour de spécialités reconnues en France et à l’international telles que la modélisation et l’analyse spatiale, le transport et les environnements portuaires, la santé et les risques, les Technologies d’Information et de la Communication (TIC) ou encore les recompositions socio-territoriales.
Son identité est associée d’une part à son organisation multisites (Université de Caen Normandie, Université Le Havre Normandie et Université de Rouen Normandie) et son projet transdisciplinaire. Parce que si l’UMR IDEES est composée en majorité de géographes, elle compte également des sociologues, des historiens, des économistes ou des chercheurs en Sciences de l’Information et de la Communication. Par delà un fonctionnement en équipe (IDEES Caen, IDEES LH et IDEES Rouen), les projets de recherche et les collaborations transversales font de l’UMR IDEES un laboratoire pivot pour les Sciences Sociales en Normandie. Son orientation scientifique priorise l’internationalisation de la recherche transdisciplinaire, l’innovation théorique et méthodologique à travers la modélisation et l’approche par la complexité, appliquée à quelques thématiques fortes et resserrées.
IDEES Caen / IDEES Le Havre / IDEES Rouen
Organisation
La Directeur d’Unité, Christophe Imbert (Pr. Géographie), est épaulée par un directeur adjoint INSHS, Eric Daudé (CR CNRS) et un directeur adjoint INEE, Stéphane Costa (Pr. Géographie), ainsi que 3 responsables de sites : Stéphane Costa (Pr. Géographie) pour IDEES Caen, Fabien Liénard (Pr. SIC) pour IDEES Le Havre, Damase Mouralis (Pr. Géographie) pour IDEES Rouen.
Cette équipe de direction se réunit 4 à 6 fois par an au sein d’un Comité de direction qui regroupe aussi les personnels administratifs gestionnaires de l’UMR. Ce comité a pour mission de discuter de la stratégie scientifique en amont, d’encadrer et d’accompagner les dépôts des projets de recherche, de répondre aux sollicitations des membres de l’UMR et de d’orienter les fonds en fonction des décisions votées en Conseil d’Unité.
Le Conseil d’Unité se réunit pour sa part 2 à 3 fois par an. Comme les textes l’exigent, le Conseil d’Unité est composé de 21 membres (Pr., MCF, chercheur.e.s, doctorant.e.s et personnel administratif) issues des trois équipes et représentatifs de toutes les disciplines. Ce conseil a pour mission : i) l’élaboration de la stratégie scientifique, ii) la gestion des ressources, iii) la mise en place de toutes mesures relatives à l’organisation et au fonctionnement de l’unité (et susceptibles d’avoir une incidence sur la situation et les conditions de travail du personnel). Plus d’informations en ligne, sur le site du CNRS.
L’UMR IDEES réunit tous ses membres trois fois dans l’année :
- à l’occasion de l’Assemblée Générale en novembre
L’AG permet à la direction de présenter le bilan scientifique et financier de l’UMR devant tous ses membres. Les membres titulaires le votent et discutent de la politique scientifique. L’AG est l’occasion aussi d’accueillir les nouveaux membres de l’UMR et de les entendre présenter leur projet de thèse pour les doctorant.e.s ou leurs travaux pour les post-doctorant.e.s, chercheur.e.s, ingénieur.e.s et enseignant.e.s-chercheur.e.s.
- durant la Journée des doctorant.e.s qui se déroule en mai
- lors du Séminaire scientifique thématique organisé en juin
L’UMR CNRS IDEES est un laboratoire de recherche pluridisciplinaire (et plurisite : Caen, Le Havre et Rouen) en SHS qui joue un rôle majeur dans le paysage scientifique régional (COMUE) et est présente dans des nombreux réseaux de recherche nationaux (SFR CIST, GdR MAGIS, Réseau des ISC, SFR SCALE) et internationaux.
Politique scientifique
La politique scientifique est élaborée collectivement au sein du Conseil d’Unité et validée par tous les membres lors de l’AG. Au-delà des orientations thématiques dépendantes de la conjoncture (Programmes Européens, ANR, RIN Recherche) et qui peuvent conduire à des ajustements, les recherches de l’UMR s’organisent autour de 4 grands axes :
- Axe 1. Sources, Modèles, Simulations
Porteurs : Arnaud Banos, Armelle Couillet, Marion Le Texier, Romain Reulier, Sébastien Rey-Coyrehourcq
- Axe 2. Interactions Sociétés et Environnements
Porteurs : Candide Lissak, Dominique Todisco
- Axe 3. Recompositions territoriales, réseaux et espaces maritimes
Porteurs : Porteurs : Arnaud Brennetot et Arnaud Serry
- Axe 4. Inégalité, parcours de vie, action publique
Porteurs de l’axe : Sandra Gaviria, Fabien Guillot
Axe 1. Sources, Modèles, Simulations
L’axe « Sources, Modèles, Simulations » (SMS) a pour spécificité un double objectif de développement de projets scientifiques innovants d’un point de vue méthodologique et théorique, d’une part, et d’interaction avec les projets thématiques structurants les trois axes de l’UMR, d’autre part. Il institutionnalise des relations déjà solidement nouées à travers des projets de recherche portant sur la modélisation des dynamiques socio-environnementale et la géo-archéologie. Le développement de modèles de simulation par des protocoles de construction et d’exploration innovantes, le multi-modelling et l’exploration HPC (High Performance Computing) avec OpenMOLE ou encore la création de modèles de simulation participative appliquée à des problématiques socio-environnementales tels que la gestion de l’eau ou des risques liés à l’eau ont ainsi vu le jour dans le cadre de projets de recherche.
Axe 2. Interactions Environnements-Sociétés
La triple approche – diachronique, systémique et multiscalaire – des rapports Sociétés/Environnements.
Cet axe de recherche porte sur l’étude des dynamiques naturelles et anthropiques des milieux bio-physiques à différentes échelles spatiales et temporelles. Il se fonde sur la caractérisation des processus qui façonnent toutes les composantes scalaires des géosystèmes, de la parcelle élémentaire (quelques m²) au domaine suprarégionale (plusieurs milliers de km²), en passant par l’unité constitutionnelle fondamentale des paysages, à savoir le bassin-versant (plusieurs km²). Les thématiques croisées de recherche menées dans cet axe ciblent les interactions entre les sociétés anciennes et actuelles, et leur environnement, à différentes échelles spatio-temporelles afin de comprendre les mécanismes passés, actuels et futurs qui les animent. Ces interactions, souvent complexes et non simplement déterministes, concernent tous les compartiments constitutifs des géosystèmes dans un continuum Terre/Mer (e.g., versants, fonds de vallées, trait de côte, sous-sol/karst…) en considérant leurs interrelations et les temporalités emboîtées de leur genèse et évolution (continuum temporel : temps longs quaternaires, archéo-historiques, actuel, et futur – domaine prospectif). Ces relations « Sociétés-Environnements » sont étudiées ici dans des contextes géographiques et culturels très différents, allant du domaine tempéré au domaine périglaciaire actif des hautes latitudes, en passant par le milieu méditerranéen ou encore tropical. L’appréhension transversale de cette diversité géographique, l’emboîtement des échelles selon une approche systémique a pour principal objectif d’améliorer les connaissances fondamentales (acquisition / observation / expérimentation) sur les géosystème(s) (interface Nature/Société) afin de mieux comprendre comment les sociétés impactent et façonnent les territoires qu’elles habitent, mais aussi comment les processus naturels et les facteurs environnementaux, en retour, conditionnent les milieux de vie des sociétés.
Axe 3. Recompositions territoriales, Réseaux, Espaces Maritimes
L’axe ReTREM (Recompositions territoriales, réseaux et espaces maritimes) s’inscrit dans le prolongement de plusieurs axes antérieurs de l’UMR IDEES et a pour objectif d’impulser de nouvelles synergies visant à renforcer la capacité de production scientifique dans le champ des sciences territoriales aux niveaux régional, national et international.
Axe 4. Inégalités, Parcours de vie et Action Publique
L’axe « inégalités, parcours de vie, action publique » propose de questionner les dimensions spatiales et temporelles des inégalités sociales, tout au long de parcours de vie (enfance, jeunesse, âge adulte, vieillesse) en saisissant les logiques globales et politiques qui les structurent. L’objectif de cet axe réflexif est la création d’un espace de dialogue entre des approches par les structures sociales et par les acteurs, prenant en compte à la fois les individus, les groupes sociaux et institutions, l’un des enjeux étant de mieux analyser et comprendre la complexité socio-spatiale. L’ambition de cet axe est de constituer un lieu de « communalités » et d’animation scientifique où la focale portée sur les dimensions sociales permet un dialogue avec les autres axes, comme par exemple avec l’axe « Interactions Environnements-Sociétés.
Il s’agit d’explorer de nouvelles pistes de travail, de les mettre à l’épreuve des faits, d’ouvrir de façon plus forte vers les problématiques des inégalités socio-économiques, des parcours de vie et d’éclairer l’action publique. Plusieurs pistes de recherche constituent des points structurants et de rencontre autour d’un « chantier de réflexion et de recherche permanent » favorisant les synergies au sein d’une pluridisciplinarité importante. Il s’agit ici de l’originalité de cet axe qui cherche à faire des apports de disciplines différentes une force pour réfléchir aux communalités qui peuvent permettre de saisir sous une multiplicité d’angles d’approche les réalités sociales et spatiales.
Ces nouvelles pistes de recherche reprendront pour une part les thématiques anciennes qui constituent un point fort de l’UMR IDEES depuis plusieurs années déjà, tout en ouvrant de nouvelles opportunités de collaborations et de recherches pluridisciplinaires.