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François Mathou

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Thèmes de recherche

L’objet de ma thèse est de proposer une histoire sociale et politique d’un mode de transmission des savoirs situé en marge de l’institution scolaire et de ses publics habituels : les cours du soir. Je m'intéresse à l’ensemble des enseignements à destination des travailleurs adultes, occupés par le labeur de la journée, à des fins d’instruction et de formation professionnelle. La période d’analyse, qui s’étend de la fin du Second Empire à la veille de la Première Guerre mondiale, permet d’étudier la place des cours du soir dans le processus d’alphabétisation et de scolarisation de la population, en voie d’achèvement, ainsi que leur rôle dans la construction de l’école républicaine et dans la mise en place d’un système d’enseignement professionnel, avant le double mouvement d’unification et d’institutionnalisation de l’entre-deux-guerres. Ma réflexion se structure autour de trois axes principaux : les liens de rivalité, de complémentarité et de dépendance entre acteurs (publics/privés, patronaux/ouvriers) dans la construction d’une offre d’instruction pour les adultes ; l’école du soir comme lieu de production de discours et d’injonctions sur et pour les travailleurs des classes populaires ; l’étude des conditions matérielles d’apprentissage, des pratiques du savoir et des trajectoires sociales des auditeurs des cours, contribution à une histoire de l’autodidaxie et des mobilités socio-professionnelles.