L’objet de ma thèse est de proposer une histoire des enseignements maritimes, et plus particulièrement de la formation des officiers de la Marine Marchande de 1825 à l’aube de la Seconde Guerre mondiale, dans une perspective pluridisciplinaire. Se nourrissant des apports de l’histoire sociale, de l’histoire de l’éducation et des formations professionnelles, de l’histoire des sciences et des techniques ou encore de l’histoire matérielle, ce travail vise à caractériser les enjeux et la forme des enseignements maritimes, les besoins en marins formés, leur nombre et leur qualité, mais aussi le corps professoral à travers une étude prosopographique des enseignants et des élèves. La période d’analyse permettra de situer les formations maritimes et l’évolution des « Hydros » dans le contexte plus global de l’évolution des techniques et des navires.
Ma réflexion se structure autour de plusieurs axes : la multiplicité des offres de formations maritimes et la diversité des relations entretenues entre les acteurs qui la développent ; les écoles d’hydrographie comme observatoires de la cristallisation des enjeux autour de la transformation de la Marine Marchande ; les conditions matérielles de la formation des marins à travers l’étude des lieux de formation à terre et en mer, de la culture matérielle qui y est associée, et de la trajectoire sociale et professionnelle des élèves et enseignants.